Pour l'enfant, apprendre, c'est jouer
         
        Observez la vie, tout autour de vous, et jouer à vous forger la votre. C'est en cette maxime que se résume cette étude, à méditer pour jouer...
         

        Le jeu est important dans le développement du jeune sur les plans:

        - physiologique;
        - intellectuel (observation, attention, mémoire, imagination...);
        - social (respect des autres autant dans la victoire que dans la défaite etc...)
        - moral (respect des règles, honnêteté)

        À travers le jeu, le jeune se place dans des situations qui sortent de son imagination et dans lesquelles il réussit toujours à se tirer d'embarras grâce à son audace. Le jeu lui permet également de se forger une identité, d'explorer diverses fonctions et facultés corporelles et mentales qui
        émergent en lui. Il apprend à maîtriser son environnement (interne, physique, social) en ajustant ses actions corporelles en fonctions des caractéristisques propres du milieu dans lequel il évolue. Pour l'enfant, le jeu est, et doit être, associé au PLAISIR. Pour garder son intérêt, tout doit lui être présenté sous forme de jeu et non comme étant une obligation.

        Dans le sport, les jeunes ont l'habitude de se comparer entre eux.
        Dans certains sports, il y a cet aspect négatif de l'élimination. Les jeunes n'aiment pas être mis hors jeu, car ceci diminue de beaucoup leur temps actif dans le jeu et , par ricochet, leur intérêt à participer à l'activité en cours et  leur niveau d'apprentissage.

        Le sport peut favoriser le développement de l'estime de soi et de la confiance en soi chez les enfants...Le sport permet aussi de se tailler une place et d'être accepté par ses pairs. Les enfants sont acceptés par leurs semblables lorsqu'ils excellent dans la pratique d'activité que valorisent les autres enfants.

        Pour un enfant, LE SUCCES N'EST PAS NÉCESSAIREMENT RELIÉ À LA VICTOIRE SUR L'ADVERSAIRE. Souvent, le simple fait d'avoir franchit ses limites personnelles est satisfaisante pour lui. Le jeune enfant cherche bien plus à maîtriser son environnement et à acquérir des nouvelles aptitudes qu'à vaincre les autres, du moins jusqu'à ce qu'on lui dise qu'il doit gagner.

        Dans son livre intitulé ANALYSE DU SPORT, Bernard Jeu nous dit que dans le sport: «...la violence est rituelle. Elle observe la règle. Donc ce n'est déjà plus la violence»

        Les critères de performance établis par l'adulte ont pour effet de catégoriser les jeunes alors que les meilleurs continueront de performer alors que les autres auront vite fait de se décourager et de perdre tout intérêt pour l'activité.

        C'est avant tout l'aspect ludique de l'activité qui amène un jeune à pratiquer un sport et c'est cet esprit que les intervenants doivent préserver chez eux pour ainsi éviter qu'il y ait désintéressement de la matière. En bas âge, le jeune se compare (surtout par curiosité) aux autres afin de savoir s'ils sont capables de faire comme lui. C'est à travers le jugement des autres qu'il réalisera qu'il a fait des progrès ou non.

        La différence entre le jeu et le sport est mince. Dans les deux cas, il importe de toujours présenter les activités aux jeunes de manière à garder leur intérêt à participer à l'activité. Les activités proposées aux jeunes doivent être ajustées à ces capacités, car si tel n'est pas le cas, nous ne pouvons parler d'apprentissage...