Objectif et définitions |
Cette étude a pour objectif de traiter les phénomènes physiques permettant l'avancement du nageur dans le milieu aquatique. Avec cette définition, deux mots-clés s'imposent à l'esprit : hydrodynamique et natation.
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Historique |
La natation sportive est apparue il y a cent cinquante ans environ. Bien que la natation ne soit pas au programme des Jeux Olympiques de l'Antiquité, elle était connue des Anciens. Peu avant notre ère, se déroulèrent également au Japon des compétitions de natation. Le Japon devait être le premier pays à instituer une organisation nationale de la natation sportive. Cette discipline s'installe en Europe au XIXème siècle. En 1837, les premières courses de natation sont organisées à Londres, mais c'est en Australie en 1846 que se déroule le premier championnat, et en 1858 la première rencontre à caractère internatonal, baptisée : championnat du monde. Lors de la seconde moitié du XIXème siècle, on cherche le mode de nage le plus efficace. Les
premières épreuves Olympiques de natation se déroulent
à Athènes en 1896. Les premières épreuves féminines
sont ajoutées à l'occasion des Jeux Olympiques de Stockholm
en 1912.
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Propriétés physico-chimiques de l'eau |
Dureté : L'eau naturelle possède une certaine dureté dûe à la présence de sels de calcium ou de magnésium. Cette présence est mesurée au travers du degré hydrotimétrique (DH). Les particules en suspension font intervenir des forces de rugosité non négligeables car elles perturbent l'écoulement de l'eau le long du corps du nageur. On aura donc intérêt, pour les eaux des bassins, à utiliser des eaux ayant un DH faible. Densité : La flottabilité du nageur croît avec la densité de l'eau. La densité de l'eau "douce" augmente avec la diminution de la température. Celle-ci ne pouvant varier qu'entre 25 et 27°C, la seule façon d'augmenter la densité sans accentuer la dureté est de faire un mélange avec de l'eau de mer, ce qui est strictement interdit en compétition. Viscosité
: Le coefficient de viscosité dynamique dépend de la nature
du fluide et de la température : il diminue avec l'augmentation
de celle-ci ; or, dans ce cas, la densité chute. Il faut donc trouver
un rapport densité/viscosité le plus faible possible. Ce
rapport se situe autour de 25°C.
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Résistance à l'avancement |
1- Traînée de forme Ce sont les résistances à l'avancement liées à la position du corps qui est plus ou moins horizontal et aux mouvements verticaux et latéraux qui font occuper au corps plus d'espace. Les écoulements laminaires sont détruits, les résistances frontales augmentées, les traînées tourbillonnaires de succions postérieures également. Ces deux phénomènes sont entièrement liés. Pour réduire cette résistance à l'avancement provoquée par cette traînée de forme, il faut essayer de trouver la position la plus horizontale possible en rapport avec la technique de nage utilisée. La forme du nageur joue un rôle important : il doit orienter son corps de telle sorte que tous ses contours aillent progressivement en diminuant vers l'arrière, tandis qu'il présente la surface la plus petite possible à l'eau devant lui. Si deux corps ont la même épaisseur, le plus court offrira plus de résistance à l'avancement. Un corps ayant une épaisseur maximale reculée provoque plus de remous à l'arrière que le même corps orienté en sens inverse. Un nageur long ayant de larges épaules et un bassin étroit offre moins de résistance à l'avancement. 2- Traînée de vagues Le
nageur se déplace à la surface de l'eau à la limite
de deux milieux, l'eau et l'air. Son déplacement crée des
vagues qui sont plus ou moins importantes en fonction de sa vitesse, de
sa forme, des mouvements latéraux et verticaux. La vague frontale
crée une zone de haute pression devant le nageur qui le freine et
qu'il va devoir traverser. Les vagues arrières présentent
les mêmes effets de basses pressions et de succions que la traînée
de forme.
3- Traînée de frottement Le frottement entre la peau du nageur et l'eau fait que le nageur entraîne avec lui quelques molécules d'eau. Ces molécules entrent en collision avec d'autres immédiatement en avant d'elles et rebondissent dans des directions aléatoires. Ces molécules pénètrent dans les flux adjacents provoquant une turbulence qui va en s'élargissant et qui augmente la traînée. Les
principaux facteurs qui influencent l'importance de la traînée
par frottement que subissent les nageurs sont : leur surface de frottement,
leur vitesse et la rugosité de leur surface corporelle. Les nageurs
ne peuvent pas influencer leur surface corporelle ; ils ne peuvent jouer
sur leur vitesse qu'en choisissant le bon train dans la partie initiale
de la course. Celle-ci signifie que la seule possibilité de réduire
significativement leur traînée de frottement est de régulariser
la surface de friction.
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Propulsion | |
1- Approche théorique Il existe de nombreuses théories à ce sujet, mais aucune d'entre elles n'a pu être démontrée. De
nombreux experts acceptent le théorème de Bernoulli comme
la base de la propulsion en natation. Même si c'est certainement
la théorie la plus couramment admise, ce n'est probablement pas
la principale loi physique que les nageurs utilisent pour propulser leur
corps en avant.
S'il est très probable que les forces ascensionnelle et résultante sont produites effectivement quand le nageur pousse en diagonale, la grandeur de ces forces est probablement d'avantage liée à l'angle d'attaque. 2- Angle d'attaque L'orientation
et surtout les angles d'attaque des mains et des pieds dans le mouvement
des bras et des jambes seront déterminants pour orienter au mieux
la résultante propulsive des forces qui y participent.
L'efficacité
sera maximale en créant à l'avant des mains des zones de
basse pression (dépression) qui attirent, et en arrière des
zones de haute pression (surpression) qui repoussent, sur une grande masse
d'eau avec un mouvement des mains et un écoulement laminaire des
fluides qui ne seront de ce fait jamais perpendiculaires à l'avancement.
Les mains et les bras sur lesquels s'appliquent ces forces ne peuvent aller vers l'avant, elles se transmettent au corps du nageur en suspension dans l'eau grâce à la fixation des épaules et du coude et le propulsent par dessus les appuis comme un bateau est propulsé par l'hélice qui lui est fixée à la coque. Les mains en appui sur de grandes masses d'eau sortent près de l'endroit où elles sont entrées. Les angles d'attaque pourraient se situer entre 0 et 90°. Cependant:
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Conclusion | |
En effectuant ces recherches, nous nous sommes rendues compte que malgré de nombreuses études réalisées par différentes personnes, jusqu'à présent, tous les phénomènes permettant au nageur de se déplacer n'ont pas été totalement expliqués. Selon nous, ceci est dû à la complexité et à la multitude des forces appliquées. Une partie d'entre elles est réunie dans le schéma suivant :
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