Psychomotricité du jeune enfant dans le milieu aquatique
     
    Voici une introduction à un sujet aussi vaste et complee qu'interessant et passionnant : la psychomotricité fait intervenir des domaines variés, et est au coeur de notre apprentissage dans l'espace, puis dans l'eau. Quand nous apprenon sà nager, nous sollicitonsnotre psychomotricité.
     
    L'un des sites interessant d'introduction à ces notions est "la page de la psychomotricité" : on y traite des différents aspects de la psychomotricité avec un langage clair et au travers d'articles variés : voyons ce qu'il se passe lorque l'enfant apprend l'eau...
     
    La psychomotricité : c'est quoi ?
    Avant de commencer à étudier la psychomotricité, il nous paraît indispensable de définir au moins sommairement ce qu'est la psychomotricité et en quoi consiste le "projet" du psychomotricien.

    Nous n'allons pas entrer dans le détail, la bibliographie, les liens et les autres pages de ce site permettront au lecteur de parfaire ses connaissances et sa réflexion à ce sujet, de l'objet et des méthodes de la psychomotricité. Dans cette note d'introduction, il nous suffira de donner une définition qui nous permette de délimiter le champ dans lequel nous devrons mener cette enquête historique.

    Nous dirons que : La psychomotricité synthétise psychisme et motricité afin de permettre à l'individu de s'adapter harmonieusement à son environnement.
    Il s'agit d'une approche globale de la personne où les interactions entre la motricité (tonus, postures, mouvements...) et le psychisme (émotions, compréhension, imagination, intention, inconscient...) sont constantes.

    La psychomotricité, en utilisant le corps, l'espace et le temps, propose des techniques permettant à la personne de connaître son corps et son environnemnet immédiat et d'y agir de façon adaptée.
    Les fonctions affectives, motrices et intellectuelles se manifestent conjointement chez tout individu. Ainsi, un enfant, suivant le stade de développement qu'il a atteint, verra son activité stimuler les capacités cognitives, motrices ou son affectivité, tout en agissant sur son développement psychomoteur global.

    On a encore défini la psychomotricité comme étant l'intégration des fonctions cognitives, affectives et motrices sous l'effet de l'environnement, y compris relationnel, et du développement du système nerveux. Corps et psychisme ont été, en effet et au fil du temps, considérés comme réellement solidaires et unis. 

    Cette optique unificatrice de l'être humain trouve déjà ses preuves chez le nouveau-né où la relation mère-enfant s'exprime d'une manière profonde au niveau de l'échange corporel. L'affection, les sentiments de la mère passent à l'enfant par les manipulations.

    Le premier développement du bébé et du jeune enfant est très important parce qu'il constitue la base de ses possibilités de relation et de ses apprentissages futurs.

    Au niveau de ses possibilités de relation : les premiers contacts mère-enfant sont très importants; ces échanges s'élargiront, incluant d'autres personnes et se traduiront toujours dans son être entier, même lorsqu'il sera adulte. C'est le domaine de la sphère tonico-émotionnelle.

    Au niveau de ses possibilités d'apprentissage : l'enfant doit avoir éprouvé, vécu des situations concrètes, avoir fait des expériences, pour pouvoir plus âgé, mais encore à l'âge de l'école, se les représenter et accéder progressivement à une intelligence plus symbolique des êtres, des choses et des faits. C'est à partir de cette intelligence symbolique encore très proche d'images que pourront s'élaborer petit à petit les possibilités qu'a l'adulte d'utiliser des concepts.

    Il est évident que la rééducation ou la thérapie psychomotrice ne sont pas indispensables au développement de tous les enfants. En principe l'éducation familiale, sociale et scolaire devrait suffire à l'éducation psychomotrice.
    Mais beaucoup plus d'enfants qu'on ne le croit présentent des lacunes ou des lenteurs psychomotrices. C'est pour eux que la thérapie psychomotrice s'impose le plus car le milieu dans lequel vivent ces enfants, aussi bon soit-il, ne peut toujours combler leurs déficits psychomoteurs.

    L'histoire de la psychomotricité n'est pas seulement l'histoire des connaissances qui se sont développées sur l'être humain et sur son corps, c'est également l'histoire des interrogations que l'on se pose sur la valeur et sur la portée des connaissances que l'on a dans ce domaine. De telles interrogations sont directement liées, on le comprend d'ailleurs, à la prise de conscience de ce que l'objet, qui était traditonnel, de la psychomotricité (corps et psychisme) est apparu directement tributaire de termes supplémentaires qui ont été introduits peu à peu : l'environnement et le développement neurophysiologique.

    La psychomotricité est sans doute une science de l'homme. Mais on parlera volontiers à son propos de "science complexe" ou de "science composite".
    Ce qui caractérise ces sciences complexes (une autre science complexe serait la médecine ou la criminologie - votre serviteur étant bien placé pour en parler..), c'est entre autres qu'elles ne sauraient être purement théoriques et trouvent leur raison d'être dans leurs applications, c'est-à-dire, en ce qui nous concerne, dans l'éducation, la rééducation, la thérapie, les traitements, la prophylaxie.

    Sans doute faut-il être prudent et ne pas croire pour autant que la psychomotricité se situe au niveau des sciences appliquées. Des recherches, à première vue gratuites et faites sans un souci immédiat d'application sont souvent les plus utiles et les plus fécondes. 
    Il n'en est pas moins vrai qu'il existe dans ces sciences complexes un mouvement de va et vient entre, d'une part l'élaboration d'un "corps théorique", et d'autre part, une action effective (quelle que soit la forme sous laquelle cette action se présente). Un tel mouvement constitue d'ailleurs, pour la psychomotricité, la possibilité qui lui est donnée de se développer et de s'enrichir.

    La psychomotricité est une approche du sujet humain et de ses rapports au corps. 

    Elle est une technique carrefour où se croisent de multiples points de vue, et qui utilise les acquis de nombreuses sciences constituées (biologie, psychologie, psychanalyse, sociologie, logopédie,...).
    Mais en plus, elle est une thérapie qui se propose de développer les facultés expressives du sujet.
    L'homme EST son corps, et non pas l'homme Et son corps...
    L'homme est avant tout un être parlant, et en se nommant, il parle de son corps : voilà ce qui le caractérise. En retour, son corps parle pour lui, parfois même à son insu.

    La rééducation psychomotrice a pour objectif de développer cet aspect communicatif du corps, ce qui revient à donner au sujet la possibilité de maîtriser son corps, d'économiser son énergie, de penser ses gestes pour augmenter leur efficacité et leur esthétique, de parfaire son équilibre.
    Cela suppose un être "bien dans sa peau", un corps qui n'est pas vécu sous la contrainte, la gêne, ou la honte.

    La tâche de la rééducation se précise déjà : faire en sorte que chacun puisse s'adapter à son milieu (familial, scolaire, social) sans qu'il doive pour autant renoncer à sa personnalité, mais en développant au contraire les possibilités d'échange et de communication avec l'extérieur, et tout d'abord en sachant connaître et maîtriser son corps, par lequel tous les échanges sont possibles.

    Progressivement, la psychomotricité s'est développée en permettant la prise de conscience du corps et du mouvement comme l'une des manifestations les plus riches et les plus importantes du comportement humain.
        

     
    De l'attention avant toute chose
    L'attention : c'est la concentration de l'esprit sur quelque chose.

    Elle prépare et oriente l'individu vers la perception d'un objet déterminé.
     
    Quand on veut percevoir un stimulus quelconque (visuel, auditif...), tout notre être est orienté vers ce but, nos sens sont en alerte (adaptation des récepteurs sensoriels). A côté de cette tension particulière, il existe une augmentation générale de la tensiçon musculaire et une adaptation du système nerveux central.

    Schématiquement, on classe les variétée d'attention en deux grandes catégories :

    • L'attention volontaire : qui dépend de l'individu et de ses motivations
    • L'attention involontaire : qui est attirée par le milieu extérieur par suite de l'organisation particulière du champ perceptif où un objet apparaît détaché de l'ensemble (ex.: les affiches publicitaires).
    Dans les tâches monotones, l'attention baisse rapidement (accidents dans les usines, travail à la chaîne). Au-delà d'une durée de vingt minutes, les erreurs et la fatigue apparaissent.

    Le jeune enfant éprouve des difficultés à fixer son attention du fait de l'immaturité de son système nerveux.

    Le niveau d'attention diffère d'un enfant à l'autre, et c'est encore plus marqué quand l'enfant est instable (humeur changeante, hyperactivité, irritabilité, impulsivité, troubles de la perception).
        

     
    La motricité de l'enfant dans l'eau
    Mise en place et évolution de la motricité, en milieu aquatique, avec une aide à la flottabilité, chez le nourrisson et le petit enfant:

    Introduction

    Depuis le stade embryonnaire, le développement de l'être humain est le résultat phylogénétique d'une espèce programmée pour vivre dans un espace environnemental terrestre. Bien que la période de vie prénatale se déroule dans l'élément liquide, il n'est pas pour autant un être aquatique. 
     
    Toutefois, doté d'une plasticité adaptative appréciable, il lui est possible d'élaborer des représentations spatiales et kinesthésiques spécifiques au milieu aquatique, afin de s'y déplacer dans une relative harmonie. Confronté à l'espace sus et subaquatique, le sujet inexpérimenté peut être considéré comme un "déficient sensoriel agressé". Aussi, lui faut-il construire une nouvelle perceptibilité sensorielle et motrice spécifique à cet élément.
     

    Expérience

    Durant cinq années nous nous sommes intéressé à la cinématique de la locomotion, en milieu aquatique, du nourrisson plus du petit enfant. Pour cela, nous avons mené une observation sur une population de 41 sujets : 19 filles et 22 garçons. Nous avons respecté une position extérieure et non participante lors des activités dans l'eau. Nos seules interventions ont consisté à informer les parents de l'évolution locomotrice de leur enfant. Nous avons demandé à ces parents de respecter strictement certaines directives comme par exemple s'abstenir de mimer une forme quelconque de gestuelle natatoire.

    Aucun de sujets observés ne possédait d'expérience aquatiques, si ce n'est celle de la douche ou du bain hygiénique.
     

    Appareillage et tâches

    Afin de permettre une totale autonomie de déplacement, chaque enfant a été équipé d'un appareillage d'aide à la flottabilité. Dans un premier temps de brassards gonflables, puis d'une ceinture munie de flotteurs, après suppression des premiers artifices.

    Nous entendons par "autonomie" la possibilité, pour le sujet, de se déplacer selon sa volonté quelle que soit la profondeur de l'eau, de s'éloigner de ses parents selon son bon vouloir, de s'arrêter, de revenir, de ralentir, d'accélérer sans que cela nécessite l'intervention de l'adulte.

    Il a seulement été demandé aux parents d'intervenir si une situation remettait en question la sécurité de l'enfant, si une situation risquait de devenir anxiogène ou nocive, ou encore si l'enfant éprouvait le besoin de se rapprocher d'eux.
     

    Les résultats

    Du 6ème au 7ème mois

    Le très jeune âge du sujet et son inexpérience aquatique nécessite une présence affectueuse et sécurisante. C'est pourquoi, lors des premiers contacts avec l'eau, le parent établit une relation physique et verbale rassurante.

    Dans un second temps, lorsque le nourrisson manifeste des signes d'accoutumances et de satisfaction, le parent le maintient à la surface en lui passant un index respectivement sous chaque aisselle. L'horizontalité ou la verticalité varient selon l'orientation apportée par le parent.

    Au début nous remarquons que le corps du sujet est monobloc. La modification de la position de la tête, en extension ou en flexion entraîne la modification de la posture de l'ensemble du corps dans la même proportion d'espace. La gestuelle est saccadée et tonique, les expression faciales semblent traduire plutôt une émotion de joie, qu'une volonté de déplacement. Les mouvements des membres inférieurs sont simultanés.
     

    Du 7ème au 8ème mois

    Dès que la morphologie du sujet le permet, c'est-à-dire que la longueur des bras rend possible la mise en en place de brassards gonflable, l'enfant en est doté. Le maintien physique du parent ne s'avère plus indispensable. Ce dernier intervient seulement pour pallier au manque temporaire d'équilibre de l'enfant dans l'eau.

    Le sujet se trouve alors confronté à la réalité sensorielle et motrice inhabituelle liée à l'élément liquide. Concrètement cela se traduit par une remise en question de sa mémoire émotivo-procédurale élaborée à partir des informations sensorielles de sujet terrestre. Son adaptation au nouvel élément passe nécessairement par l'élaboration, l'intégration et la consolidation neurale spécifique à l'élément liquide.

    Dès lors que le sujet a élaboré une base perceptivo-sensorielle référentielle nous constatons l'évolution posturale suivante :

    • Le corps monobloc fait progressivement place à une dissociation segmentaire : tête, tronc, bassin, membres inférieurs.
    • Le tonus musculaire jusque là important, diminue. 
    • Le sujet entame un processus de verticalisation du corps par un déplacement des différents segments corporels, notamment par un positionnement adéquat du bassin et des membres inférieurs. Durant cette période, le mouvement simultané des membres inférieurs fait place à un mouvement alternatif.

    A partir du 8ème mois

    Dès que le processus de verticalisation est intégré, le premier stade d'un mouvement locomoteur apparaît. Nous avons déterminé quatre stades :

    Premier stade

    Le sujet met spontanément en place un mouvement des membres inférieurs. Ce mouvement est alternatif, verticale et rectiligne. Il s'apparente au schéma de la marche sur place. Les appuis aquatiques qui en résultent produisent un déplacement vertical (montée et descente du corps dans l'eau). A ce stade, l'intervention du parent est nécessaire pour éviter l'immersion intempestive des voies respiratoires aériennes due au déplacement.

    Deuxième stade

    Jusqu'au 16ème ou 17ème mois

    Le mouvement évolue comme suit :

    Le corps reste en position verticale. Le mouvement précédent se modifie pour dessiner une circumduction ovalisée. Les appuis aquatiques plantaires, orientées de l'avant vers l'arrière, produisent un déplacement du sujet vers l'avant. Jusqu'au 24 ème mois, l'aisance locomotrice intervient comme un paramètre important dans la conquête de l'espace sus et subaquatique. 

    A partir du 24ème mois

    38 enfants (17 filles et 21 garçons) ont commencé à utiliser une locomotion supplémentaire produite par les membres supérieurs. 3 enfants (2 filles et 1 garçon) ont commencé à utiliser une locomotion produite par les membres supérieurs à partir du 23ème mois.

    3ème stade

    Jusqu'au 36ème mois

    Le corps quitte la position verticale pour obliquer vers l'avant. Le mouvement locomoteurs reste de forme ovalisée. Le mouvement des membres supérieurs ne se modifient pas. Le sujet régule sa vitesse de déplacement en faisant varier la cadence d'exécution.

    4ème stade

    Entre le 36ème et le 48ème mois, la position de l'enfant évolue vers l'horizontalité. Les mouvements produits par les membres inférieurs cessent d'être ovalisés et deviennent rectilignes. Ils s'apparentent aux mouvements de battements de jambes en "Crawl".
     

    Discussion

    Nous remarquons que la mise en place de l'évolution du mouvement locomoteur, en milieu aquatique, avec une aide à la flottabilité, chez le nourrisson et le petit enfant respecte un processus invariant. Le sujet met spontanément en place une locomotion produite par les membres inférieurs. Celle-ci évolue sur quatre stades dont trois sont réellement locomoteurs puisque produisant un déplacement vers l'avant.

    Nous avons retrouvé la même chronologie de "l'évolution posture" décrite par AZEMAR (1976).

    Le discours couramment développé par certains professionnels de l'activité aquatique du tout petit fait état d'une gestuelle natatoire spontanée des membres supérieurs à l'âge du 8ème mois, lorsque le sujet est placé dans l'eau sans appareillage d'aide à la flottabilité. Cette considération nous paraît erronée. En effet, l'observation empathique du sujet en situation fait apparaître toutes les caractéristiques d'un état émotif de forte tonalité : tonus musculaire important, cadence élevée des mouvements, dissonance cognitive entre la pression palmaire sur l'eau et la pression utile, expression faciale traduisant un besoin aiguë d'air lors de l'émersion.

    C'est pourquoi, nous pensons que la gestuelle que nous observons lorsque le nourrisson ou le petit enfant inexpérimenté se trouve soudainement plongé dans l'eau, et par là-même confronté à des informations sensorielles et motrices inhabituelles, correspond plus à des mouvements désordonnés significatifs d'une détresse, qu'à la réminiscence de mouvements natatoires archaïques.
     

    Bibliographie

    • AZEMAR G. – Puer aquaticus ou l'enfant à la conquête d'une autonomie précoce – Médecine du sport – T. 50 – 1976.
    • AZEMAR G. – Action motrice et faculté d'adaptation – Annales de l'ENSEPS – n° 4 – Décembre 1973.
    • AZEMAR G. – Motricité et vigilance - Annales de l'ENSEPS – n° 1 – 1972
    • AZEMAR G. – Ontogenèse du comportement moteur – in éléments de neurobiologie du comportement moteur – 1982 – page 271 à 326 – Ed. INSEP.
    • AZEMAR G. – Les interaction adultes-enfant en situations à risques – science et motricité – n° 10 – 1990. 
    Texte de Gérard Calamia   
     
    Bébés nageurs : tous à l'eau...
    Les cours de natation pour les très jeunes enfants, qui sont plus des séances de sensibilisation et d'acclimatation à l'eau, se sont considérablement développés ces dernières années. 

    Cet engouement s'explique par le fait que les médias diffusent de plus en plus d'informations sur la croissance, que les revues spécialisées se multiplient et que les parents s'impliquent davantage dans les activités de leurs enfants.

    L'eau est désormais reconnue comme étant un élément fondamental dans le développement psychomoteur de l'enfant.
    Elle offre de nombreuses et nouvelles possibilités de mouvements et permet d'appréhender différemment son corps.

    L'enfant qui a grandi pendant neuf mois dans le milieu liquide, lorsqu'il vient au monde, possède des réflexes de la nage.
    Dès que vous le plongerez dans l'eau, il s'y sentira bien, "chez lui". L'eau est un élément convivial dans lequel il pourra continuer son évolution. Il y retrouve des sensations affectives et sécurisantes. L'univers aquatique est un élément naturel particulièrement favorable à son éveil sensoriel et moteur.

    Il faut quand même prendre toutes les précautions nécessaires et rester à côté de lui...

    Les possibilités de contact avec l'eau sont nombreuses, mais l'expérience primordiale reste celle du bain, pris à la maison avec la mère ou le père. Toutes les mamans savent que l'heure du bain est une vraie fête pour bébé. Il est l'occasion de se relaxer, de se faire caresser, puis en grandissant, de s'ébattre.

    Plus vous varierez et multiplierez les contacts avec l'eau, plus l'enfant s'y sentira à l'aise, confiant.

    L'eau, c'est d'abord le bain, nous l'avons vu, puis ce peut-être le bassin d'acclimatation, la piscine et, si vous le pouvez, la mer.

    Vous pourrez enmener votre enfant au bassin d'acclimatation dès l'âge de 4 ou 5 mois. Le bassin d'acclimatation se caractérise par des dimensions réduites, une profondeur comprise entre 50 et 90 cm et une eau à 32 ou 33 degrés.
    Les enfants sont encadrés par un maître-nageur ou un kinésithérapeute, mais la présence d'au moins un des deux parents est importante pour l'enfant : elle le rassure et l'encourage.

    L'objectif des cours n'est surtout pas d'apprendre à l'enfant à nager !
    Le but est de le familiariser avec le milieu aquatique, par le biais du jeu, afin qu'il y évolue en toute sécurité, et en toute autonomie.
    Le temps et les moyens nécessaires à cet apprentissage "aquatique" varient selon les enfants. Le moniteur doit impérativement entretenir de bonnes relations avec les parents, afin de mieux connaître le caractère de l'enfant d'une part, le rapport à l'eau des parents d'autre part, et ainsi adapter sa pédagogie.

    Il conseillera les parents, déculpabilisera ceux qui craignent l'eau (il essaiera de faire comprendre aux parents que leurs angoisses et leur côté hyper-protecteur ne rendent pas service à l'enfant, bien au contraire) et raisonnera ceux qui sont trop ambitieux par rapport aux capacités réelles de leur apprenti baigneur.

    Ces deux types de comportement perturbent toujours l'enfant qui n'arrive pas à rester calme et détendu.
    La collaboration entre les éducateurs et les parents est indispensable pour que l'enfant vive bien et profite pleinement des ces cours d'acclimatation.

    Vous pourrez utilement vous informer auprès de votre administration communale (mairie). En effet, de nombreuses piscines communales (municipales) dispensent des cours adaptés aux petits enfants, à des plages horaires bien définies, souvent le week-end, du fait de la température de l'eau.

    Faire découvrir à vos enfants les joies et les bienfaits de l'eau, tant physiques que psychologiques et les partager avec eux, voilà une expérience enrichissante dans vos relations parents-enfants.