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Voici
pour commencer quelques définitions de spécialistes de la
question:
Muchielli:
cet ensemble que
forme le schéma corporel se développe très lentement
chez l'enfant et ne se trouve achevé normalement que vers 11-12
ans
Le Boulch:
Wallon:
Rigal:
Ajuriaguerra:
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Cette représentation que l'enfant se fait de son corps tend à s'améliorer avec le temps et est en étroite relation avec le nombre et la qualité des relations qu'il entretient avec son environnement physique(conscient) et interne(inconscient). Le schéma corporel fait naître le concept de soi ou l'ensemble relativement stable de la perception que le jeune a de lui-même. Mis ensemble, ces deux représentations incluent l'estime de soi ou la confiance que le jeune s'accorde et l'image de soi qui fait référence à la représentation de son «moi». L'image que nous renvoie notre environnement de nous-même influence la constitution de l'image de soi . Cette connaissance que le jeune a de son corps lui sert aussi bien à coordonner des gestes que pour s'orienter par rapport aux caractéristiques physiques de l'environnement dans lequel il se trouve. Ainsi, le corps humain comporte trois axes: 1) haut-bas;
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Comme
toutes choses de ce monde, le schéma corporel se modifie au cours
des années et ce, sous l'influence de nos expériences sensorimotrices
et de l'évolution de la structure neuromusculaire.
Il fait le pont entre les sensations de l'individu et ses actions motrices qui seront ajustées à une situation dans le but de la résoudre. Il combine ainsi un double système de référence: l'un d'origine génétique (ensemble des interactions entre les différents systèmes sensoriels) et l'autre acquis par l'apprentissage (richesse de nos expériences motrices) Le schéma corporel prend forme à partir de la distinction du moi et du non-moi. Par exemple, le bébé
arrive à différencier les différentes parties de son
corps par rapport au monde extérieur et ce , par l'intermédiare
de sa bouche.
Plus tard, l'enfant
découvre la symétrie de son corps en même temps qu'il
différencie ces parties symétriques. C'est ainsi que naît
la latéralité et la préférence manuelle (dominance
latérale).
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1.2
Latéralisation
C'est grâce à la latéralisation (le processus par lequel se développe la latéralité) que l'enfant arrive à s'orienter dans l'univers qui l'entoure. Ce processus de latéralisation est marqué par le développement neurologique qui s'effectue différemment d'un hémisphère cérébral à l'autre (latéralisation corticale) et qui se traduit en prévalence motrice . L'acquisition d'une latéralité complète varie d'un individu à l'autre. Elle suit l'évolution du schéma corporel. Ce processus de latéralisation s'effectue en termes de manualité ou préférence manuelle (droitier / gaucher / ambimane / ambidextre / ambilatérale), de dominance oculaire et la dominance podale. À partir d'environ quatre ans, toutes ces dominantes commencent à se définir et tendent à se stabiliser entre six et huit ans. Gesell et Ames (1947) ont réalisé une étude sur 19 nourrissons et en observant le réflexe tonique du cou de ces bébés, ils ont été en mesure de prédire la préférence manuelle de 14 d'entre eux. Des recherches tendent à démontrer que la nature des activités accomplies par l'enfant joueraient un rôle dans la latéralisation. Ainsi, des activités tel que dessiner, manger ou lancer une balle solliciteraient davantage le côté droit donc, une meilleure latéralisation de ce côté. Il est possible de
connaître la préférence manuelle de l'enfant en lui
faisant passer un questionnaire par rapport à une série de
gestes accomplis quotidiennement
1. 2. 1 Latéralité
et lecture
* La latéralisation pour la lecture comme pour l'écriture doit être déjà acquise chez l'enfant dont le développement se poursuit normalement. L'éducateur doit même en favoriser son affermissement. Les troubles d'apprentissages
de l'enfant ainsi qu'un problème au niveau de la dominance latérale
oeil-main laisse croire en une manualité mal définie et
à des apprentissages académiques difficiles. La détermination
de la préférence manuelle, au niveau cérébral,
serait influencée par la concentration des centres de contrôle
du langage, de la lecture et de l'écriture dans un seul hémisphère
Un cerveau bilatéral et symétrique enregistrerait les mêmes formes avec des orientations droite-gauche opposées dans chaque hémisphère (les-sel) . Tout comme la latéralité, la lecture se développe et s'améliore différemment d'un jeune à l'autre. Tous les enfants qui ont de la difficulté quant à leur latéralité n'ont pas nécessairement de problèmes de lecture. Dans ce dernier cas, on pourrait attribuer ce retard de lecture à une immaturité des centres du langage dans le cerveau. 1. 2. 2 Latéralité
et écriture
* Des gestes graphiques sans aucune indécision et sans trop de maladresse. (formation des lettres). * Une activité psychomotrice ayant atteint un certain niveau:
B) Soutien tonique et coordination des mouvements. C) Développement au niveau des activités fines de la main et des doigts. L'évolution qualitative de l'écriture serait influencée par le développement de la motricité, du langage et des facteurs de structuration spatio-temporelle, de l'exercice et du développement général de l'enfant. Il semblerait que
les dyslexiques connaissent mal leur corps. Cette difficulté se
transposerait à la difficulté qu'ils ont à déchiffrer
ce qui est extérieur à eux.
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L'organisation
spatiale désigne la capacité qu'a l'enfant de rappeler et
d'identifier la position qu'occupe un objet dans l'espace. Nous
pouvons différencier deux types d'espace; l'un étant physique alors que l'autre serait plutôt psychologique. Différents concepts sont liés à l'organisation spatiale tel que: loin/près, devant/derrière et haut/bas. C'est à travers
une variétés d'activités motrices que le jeune acquiert
et élabore sa propre représentation de l'espace qui englobe
aussi bien
Des chercheurs (Asso
et Wyke, 1970) ont montré que la perception spatiale visuelle est
plus développée que la compréhension verbale des
1.3.1 Organisation
spatiale et lecture.
* Une condition nécessaire
à l'apprentissage de la lecture est la STRUCTURATION SPATIALE NORMALE
chez l'enfant: (Les lettres chinoises)
1.3.2 Organisation
spatiale et écriture
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1.4
Organisation temporelle
En soi, le temps n'existe pas. C'est en faisant référence à des situations que nous le construisons. C'est sa matérialisation que nous percevons, en particulier à travers ses changements comme par exemple : le rythme des saisons, la succession des mois, des semaines, des jours etc. L'organisation temporelle englobe deux grandes composantes à savoir, d'une part, l'ordre qui indique la fréquence dans laquelle les choses se présentent les unes par rapport aux autres. C'est grâce à la notion d'ordre que nous pouvons déterminer le «avant», «pendant» et l'«après». D'autre part , il y a la durée qui fait surtout référence à l'écoulement du temps qui sépare deux éléments. Elle est un aspect de l'organisation de l'ordre . 1.4.1 Organisation
temporelle et écriture
L'organisation temporelle sert également au jeune à mieux maîtriser le temps de déroulement d'une phrase dans sa composition. Ceci se traduit par une utilisation adéquate des temps de verbes et une utilisation de la ponctuation marquant ainsi une énumération chronologique d'évenements. Lors de l'écriture, le rythme permet d'éviter les tensions musculaires dans la main donc, il en résulte un meilleur caligraphie. 1.4.2 Organisation
temporelle et lecture
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La
dyslexie est cette difficulté ou impossibilité à opérer
cet apprentissage que tout le monde est censé pouvoir devoir opérer,
l'apprentissage du lire et de l'écrire.
Souvent, à cause de leur difficulté ou incapacité à lire, les dyslexiques ont développé, avec le temps, des moyens de contourner les tâches qui leur sont demandées et ce, dans le but de cacher leur incapacité à bien l'accomplir. Dans l'écriture d'un texte, par exemple, l'enfant choisira souvent des mots ou des formes où il est certain de ne pas commettre d'erreur. C'est à travers la difficulté de son expression écrite que nous pouvons, en tant qu'éducateur, diagnostiquer un problème de dyslexie. Par contre, il est important de ne pas y inclure tous les enfants qui font des erreurs. Il faut s'assurer de la nature et surtout de la fréquence des fautes commises par l'enfant. D'un point de vue conceptuel, la dyslexie peut être définit comme étant une difficulté à intégrer les éléments symboliques perçus dans l'unité d'un mot ou d'une phrase ... Ces difficultés apparaissent dès l'entrée à l'école et, tout dépendant de son degré , le jeune aura de la difficulté à acquérir des automatismes face à la lecture et à l'écriture (mouvements graphiques, orthographe...) Dans notre société, où l'apprentissage de la connaissance est gage de succès, il en va tout autrement pour l'enfant dyslexique. Le dyslexique découvre l'échec dans l'humiliation, la sanction, la dévalorisation, l'affront, l'infériorisation et la culpabilisation. Dans de telles conditions, il tend à prendre du retard sur le plan académique par rapport à ses compagnons de classe. 2.1 Origines de la dyslexie selon différentes théories. 2.1.1 Théories
constitutionnalistes.
2.1.2 Théories
de la déficience sensorielle.
2.1.3 Théories de la déficience de la fonction spatiale et de l'intelligence. Vers 1918, les chercheurs ont établi un lien entre la dyslexie et la latéralité. Les troubles de lecture rencontrés chez les enfants pourraient être attribuable à une absence de dominance hémisphérique au niveau cérébral (Orton .Vers 1926) qui s'établit ,en moyenne, entre 7-9 ans. Ainsi, il y aurait confusion quant au traitement de l'information par le cerveau. La difficulté d'orientation et d'organisation spatiale est souvent présente chez l'enfant dyslexique. D'autres chercheurs ont découvert , qu'en plus des difficultés de schéma corporel *, il y aurait, chez les dyslexiques, une véritable déficience dans la capacité à analyser l'espace, ce qui renvoie directement au développement intellectuel . Tout ceci engendre des difficultés au niveau de l'apprentissage de la lecture à travers les phénomènes d'inversion(exemple: p,q/b,d) et d'interversion (exemple: signe, singe). Ne maîtrisant pas le sens de la lecture, il lui arrive de ne pas lire le premier symbole écrit, mais les suivants après quoi, il revient vers le premier. Ces difficultés de lecture, que Michel Lobrot (1972) décrit comme un blocage, engendrent des difficultés d'écriture (dysgraphie, dysorthographie) et se transposent en difficultés de l'expression orale (dysphasie) . Ainsi, le simple fait de lire représente un grand défi pour lui. Rigal (1976) avance l'hypothèse selon laquelle l'enfant qui démontre une difficulté au niveau de la lecture ,soit par inversion ou confusion, pourrait , également, avoir des difficultés à bien discriminer la droite de la gauche. Ainsi, cette confusion du sens de l'orientation de lettres serait, selon Davidson (1935), normale pour des enfants de niveau maternelle. Avec l'évolution de l'âge mental de l'enfant, la confusion haut/bas (b-p/d-q) et droite-gauche tend à diminuer. Gibson et al.(1962) et Popp (1964) en arrivent à la conclusion que les lettres les plus confondues proviennent davantage de transformation en miroir ou en rotation(p-q; b-q) que de transformation par ouverture(o-c). Pour Piaget (1928) , cette évolution quant à la discrimination droite-gauche s'explique à travers la transition qui s'effectue chez l'enfant entre l'égocentrisme et l'ouverture au monde qui l'entoure (sociocentrisme). En effet, l'identification droite-gauche est plus facile à faire sur soi que sur autrui, car le principe de réversibilité ne se développe qu'à partir de neuf ans environ. 2.1.4 Les théories de la fonction verbale. Selon cette théorie, les gens qui éprouvent de la difficulté à apprendre à lire ont souvent de la difficulté à intégrer le langage parlé. Déjà dans la première moitié du XXe siècle, des chercheurs constataient qu'il y avait plus d'enfants dyslexiques qui éprouvaient des difficultés au niveau de leur élocution comparativement aux autres enfants. En 1951, un lien
fut établi entre dyslexie et retard de langage. Il faut cependant
être prudent et ne pas nécessairement inclure TOUS les dyslexiques
dans cette catégorie. Par contre, on peut dire qu'ils ont
une tendance très nette à «disperser» leur activité,
en évitant la centration sur un objet très précis
ou un champ sémantique bien délimité . Cette
caractéristique pourrait être la cause des difficultés
à l'origine, à la fois, de la langue écrite et parlée.
Selon Liberman (1971) et Vellutino (1973, 1975) :les erreurs d'orientation
et d'arrangement des symboles graphiques ou honiques...seraient,
en réalité, la conséquence d'une déficience
linguistique plutôt que perceptive . Le même auteur stipule
que les erreurs de configuration commises par les dyslexiques sont reliées
à l'incapacité qu'ils ont de se rappeler quelle est l'étiquette
verbale associée avec tel symbole graphique.
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Références
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